Tamines : le rêve de D1B peut devenir le cauchemar de P1
Tamines doit absolument s’imposer contre Onhaye, sous peine de descendre à l’échelon inférieur. Difficile quand la motivation n’y est plus.
- Publié le 26-04-2024 à 14h52
Avril 2023 : Paul Locicero assure vouloir jouer le titre la saison prochaine et emmener Tamines en D1B dans les dix années à venir. La création d’un campus universitaire pour un montant de 89 millions d’euros est même évoquée. Un an plus tard, la Jeunesse est plus proche que jamais de la P1 et est à la recherche d’un repreneur. Le paradoxe est énorme, comme l’instabilité qui aura régné en maître durant toute la saison. “Quelle aventure… Elle va enfin se terminer ce week-end, tout le monde a hâte que ça se finisse, explique Martin Bruyr. La motivation est totalement différente depuis la naissance des problèmes extra-sportifs au sein du club et depuis que l’on sait que tout le monde va certainement partir”.
Mais avant de changer d’air, les Taminois restants auront une dernière mission de taille : faire tomber le champion. Une victoire et des résultats défavorables de leurs concurrents directs sont en effet la seule possibilité d’assurer le maintien. Tamines espère donc imiter le résultat positif obtenu par Arquet à Onhaye la semaine dernière (2-5). Cela lui permettrait de renouer avec la victoire, qui lui échappe depuis plus d’un mois. “Une défaite ne fait jamais plaisir mais ces dernières semaines, on s’y est habitué. Malgré tout, nous allons jouer pour gagner mais on sait évidemment que ce sera compliqué. Après, si jamais plusieurs de leurs joueurs vont aider leur P2 pour la sauver, pourquoi pas créer l’exploit ?”
Des joueurs pas concernés par le club
L’exploit serait le mot juste lorsque l’on observe le peu de motivation restante à la Jeunesse. Depuis plusieurs saisons, le principal constat réalisé par les supporters de longue date est que de moins en moins de joueurs sont issus de la région. Ceux-ci peuvent donc se sentir moins concernés par le chemin que prendra le club. “Personnellement, si on venait à descendre en P1, ça m’embêterait beaucoup. Je viens du coin, j’ai été formé à Tamines et j’y joue depuis des années. Je sais ce que représente le club pour les gens de la région. Mais pour certains joueurs, si Tamines descend, ils se diront sûrement que ce n’est pas grave”, conclut Martin Bruyr, qui souhaite maintenir son club formateur en nationale avant de certainement le quitter.